Catégorie : Société
Berdine : la bergerie de la réhab
C’était un hameau en ruine, près de Saint-Martin-de-Castillon, dans le Vaucluse. En 1977, Berdine retrouve une nouvelle vie quand une association pour la réinsertion l’investit. Sous la houlette de Josiane Saint-Pierre, l’âme du lieu, des drogués se désintoxiquent seuls, sans substitut, par le travail manuel. Une réussite qui fait la fierté des habitants. Mais, au quotidien, ce n’est pas le monde des Bisounours !
Un reportage de Jacques Duplessy (texte) et Gwenn Dubourthoumieu (photo) pour Paris Match.
Surveillance « profonde » sur Internet
Il y a un an, sur la promenade des Anglais, un terroriste massacrait 86 personnes. Arnaud Guiguitant et Jacques Duplessy ont retrouvé les images du drame et les survivants pour Paris Match. Après cette tragédies sanglantes les vies et les corps tentent de se reconstruire. Juste avant la publication, le Parquet de Paris a lancé un référé pour faire interdire le journal. En vain. La juste a seulement interdit la diffusion de deux photos. Vous trouvez ici l’éditorial d’Olivier Royant, le directeur de la Rédaction de Paris Match, justifiant le droit à l’information. Le magazine et les journalistes sont aussi poursuivis pour recel de violation du secret de l’instruction. Nous contestons ces poursuites et dénonçons un procès politique.
Les policiers et les gendarmes ne piloteront bientôt plus les automobiles avec des radars embarqués. Cette activité va tomber dans l’escarcelle du privé. La sécurité sur les routes est devenue un marché qui attire les entreprises.
En début d’année, l’Etat a certes beaucoup communiqué sur le recrutement des futurs chauffeurs des voitures radars: « Les entreprises concernées seront rémunérées en fonction du nombre d’heures de conduite effectuées [ … ]. En aucun cas les entreprises ne seront rétribuées au nombre d’infractions enregistrées », affirme par exemple Emmanuel Barbe, le délégué interministériel à la sécurité routière.
Mais ce recrutement de chauffeurs, encore loin d’être achevé, n’est que la partie émergée de l’iceberg de ces contrats passés avec les entreprises pour organiser cette privatisation d’une mission de service public.
Avant de pouvoir refiler le volant de ces supervoitures à des privés, le ministère de l’Intérieur doit commencer par les automatiser. Celles-ci ne peuvent fonctionner pour l’instant sans l’assistance des deux agents des forces de l’ordre
présents systématiquement dans l’habitacle. Et, pour ce faire, Beauvau a dû procéder à de nouvelles commandes … passées en toute discrétion, sans appel à concurrence, avec une seule et même entreprise, Fareco, pour un total de quelque 57 millions d’euros.