Les rapports se succèdent, le Défenseur des droits est en alerte, mais chaque année, trop de candidats « dys » (dyslexiques, dysorthographiques, dyspraxiques, etc.) se voient refuser leurs aménagements aux épreuves du bac et du brevet. Des statistiques auxquelles Mediapart a eu accès montrent que la situation s’aggrave dans certaines académies.
C’est une discrimination dont on parle peu ou pas. Mais après un premier rapport de l’inspection générale de l’Éducation consacré aux aménagements des élèves « en situation de handicap », livré, selon nos informations, en avril au ministre Jean-Michel Blanquer (et non rendu public), c’est au tour de la médiatrice de l’Éducation nationale d’en remettre une couche, dans son rapport annuel publié mercredi. Dans une partie consacrée aux « difficultés » rencontrées par les « dys », ces élèves qui souffrent de troubles des apprentissages comme la dyslexie, elle révèle qu’ils peinent pour obtenir leurs aménagements aux examens et sont victimes de discrimination au moment des épreuves de fin d’année, notamment au bac et au brevet.