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La mort est dans le pré – Society

Photos: Stéphane Dubromel

Nils a mal dormi cette nuit. Il dort toujours mal la veille d’un abattage. Eleveur à Forch, une petite commune située sur les hauteurs du lac de Zurich (Suisse), il s’est réveillé à 6h et attendra que le jour se lève pour abattre l’un de ses boeufs d’une balle dans la tête. « C’est paradoxal, avoue-t-il. Je tue des bêtes que j’ai vues naître, que j’ai élevées et que j’aime. Je tiens beaucoup à ce cercle de vie. Voilà pourquoi je préfère les exécuter moi-même plutôt que de les envoyer à l’abattoir. » Trente minutes avant la mise à mort, l’agriculteur porte déjà l’arme à l’épaule, un fusil de chasse de calibre .22 Magnum. Dans sa paume, il fait s’entrechoquer les cartouches qu’il utilisera tout à l’heure: « Avec ça, on tue un animal de 600 kg, dit-il. C’est le meilleur calibre car 100% de l’énergie reste concentrée dans la tête. La mort est instantanée. »

L’aube apparaît soudain dans un rayon de soleil dont la lumière orangée embrase les quinze hectares de pâturages de l’exploitation. Une fine brume recouvre les forêts alentours. Au loin, un coq chante, un chien aboie, une trentaine de ses vaches paissent dans le champ d’en face: si la mort n’allait pas frapper ce matin, cela aurait ressemblé à une belle journée à la campagne. Nils demande à rester seul pour pouvoir se concentrer: « Au moment de tirer, je ne dois penser qu’à la technique et pas à mes émotions. Une fois terminé, je ne suis pas triste parce que je sais que ma bête n’a pas souffert. Allez, désolé mais il faut que j’y aille. » Il est 7h10. Par mesure de sécurité, on ne pourra assister à l’abattage que depuis le premier étage de la ferme. De la fenêtre, on aperçoit parfaitement l’enclos à l’intérieur duquel six boeufs sont en train de brouter comme si de rien n’était. Fusil en bandoulière, Nils s’installe dans un cabanon en bois, construit à l’aplomb de l’enclos. Il s’assoit, pose un coussin sur le rebord de l’affût, cale son oeil dans le viseur et braque son arme sur le troupeau. Il est 7h13. De loin, l’agriculteur, en bottes et combinaison verte de travail, a des faux airs de sniper dont le canon suit les mouvements de sa cible. L’attente peut être longue: il n’ouvrira le feu qu’au moment où l’un des bestiaux le regardera assez longtemps pour lui donner la mort « les yeux dans les yeux ».

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Hakim El Karoui: « Les musulmans doivent travailler à l’intérêt général de l’islam de France »

Avec le rapport qu’il a dirigé pour l’Institut Montaigne, Hakim El Karoui bouscule le monde musulman français. Ses préconisations remettent en cause l’organisation actuelle du culte, marquée par les ingérences étrangères et le poids des autorités publiques.

Votre rapport « Un islam français est possible » et vos propositions font grincer des dents, notamment au sein des institutions musulmanes actuelles…

L’enquête que nous avons réalisée montre que le système actuel ne fonctionne plus. Il a été mis en place, en l’absence d’initiative des musulmans de France, par le ministère de l’Intérieur et les consulats des pays d’origine. On pensait alors que les représentants de ces pays étaient mieux à même de gérer une population d’immigrés. On a surtout importé le différend algéro-marocain.

Site Lemondedesreligions.fr,  publié le 27 septembre 2016

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Les catholiques ont-ils peur de la politique ?

Dedans, dehors ou à côté, les catholiques donnent l’impression de renâcler lorsqu’il s’agit de se lancer en politique. Mais la nouvelle génération repense son engagement à travers plusieurs formes de présence dans le jeu politique.

La discorde remonte pour certains à la condamnation de l’Action française par Pie XI en 1926. Les catholiques français ont-ils un problème avec le politique, entendu comme lieu de pouvoir, avec ses coups bas et ses compromissions, mais aussi sa noblesse et sa nécessité ?

Site Lavie.fr, 16 août 2016
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La Vie Cathos en politique

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France 2 – Tout Compte Fait : À un clic de ma mairie

Un vieux canapé abandonné sur le trottoir, un tag sur la porte du garage, un lampadaire en panne au pied de l’immeuble. En un seul clic sur son téléphone portable, il est désormais possible de signaler ces désagréments à la mairie de Paris qui promet d’intervenir dans les 24 heures. Le village de Jun en Andalousie va plus loin en impliquant d’avantage  les citoyens dans la politique de la ville grâce à Twitter. Utiliser applications et réseaux sociaux pour se reconnecter avec leurs habitants. Le smartphone, peut-il donner un coup de jeune à la politique ?

Réalisation : Emmanuelle Mesplede  &  Images : Lizzie Treu

TOUT COMPTE FAIT – diffusé le 08/10/2016

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Il faut assumer la rareté de l’information

Dominique Wolton, directeur de recherche au CNRS, spécialiste des médias et directeur de la revue internationale Hermès, livre son analyse sur les raisons du désamour entre les journalistes et le public. Une interview réalisée par Jacques Duplessy pour le magazine du Syndicat National des Journalistes (SNJ). Pour lire l’article, cliquez sur la photo.