David Joignaux ne se contente pas de collectionner des percussions traditionnelles ou anciennes du monde entier, ainsi que divers autres instruments. Ce musicien professionnel les utilise en concert pour ressusciter les sons du passé et marquer sa fidélité aux grands compositeurs.
Tournant le dos au consumérisme, une communauté expérimente, dans la Drôme, un mode de vie participatif fondé sur la sobriété, le partage des ressources et le respect de l’environnement. reportage.
Les Billarant ont ouvert au milieu des champs un musée privé où ils exposent des œuvres souvent austères ou hermétiques, issues des courants minimalistes et conceptuels. Une expérience radicale qui questionne le sens de l’art, mais révèle aussi une cohérence et une exigence dans les choix du couple.
Héritier de la famille fondatrice de Carrefour et créateur de La Maison Rouge, Antoine de Galbert a consacré sa fortune à l’art. Ses choix, décoiffants parfois, radicaux toujours, ont façonné une collection unique. Article paru dans Mieux-Vivre Votre Argent.
Même au plus fort de la pandémie, l’Helvète n’a rien lâché, organisant en Suisse une tournée dépouillée dans des lieux insolites, à tarif libre. Nom de code : le Radeau des inutiles.
Sur le billet du concert, il était écrit Programme de bien être avec musique, vin et nourriture. Et c’est juste : en cette douce soirée de fin d’été, le paysage qui s’offre aux yeux pousse à la détente. Entre Lausanne et Vevey, l’or mat et le vert anglais des vignes du Lavaux, le gris-bleu du Léman, le brun sourd des montagnes, et au loin quelques touches de neige éternelle. On se croirait dans l’un des tableaux alpins du maître du genre, Alexandre Calame, peintre suisse du 19e siècle. A un détail près : au premier plan de ce panorama en cinémascope se dresse un radeau. Un vrai radeau de bois, comme suspendu au-dessus du lac, face aux montagnes. Sur le radeau, Stephan Eicher.
Ce soir-là, le prolixe suisse donne le dernier concert d’une tournée qui sort de l’ordinaire. Autofinancée, sans tourneur, sans billeteur, en plein air. Tarif libre, boisson et repas compris. Au plaisir des yeux s’ajoute donc celui du palais, puisque chacun des 70 spectateurs assis sous les tilleuls a reçu en arrivant un coffret de bois, préparé par Gilles Wannaz, vigneron ami d’Eicher, et propriétaire des lieux. Au menu : du Gruyère et du vin de Lavaux, évidemment, et d’autres petites choses délicieuses, terrines, gressins, fraises… Eicher grimpe sur le radeau, accompagné des fidèles Simon Baumann à la batterie, Simon Gerber à la basse et Reyn Ouwehand au piano. Pas de rideau, pas de coulisses, pas de chichis. “Je vous préviens il n’y aura pas de rappel, parce qu’on fait comme on veut” glisse, entre deux chansons, un Eicher très souriant, déjà comblé. La playlist s’égrène, les bouteilles de vin tournent. Le concert dure une heure ou deux, on ne sait plus, on a oublié le temps. Tout juste noté qu’entre le début et la fin du concert la nuit s’est invitée au spectacle, et qu’une guirlande de lumières s’est allumée tout autour du lac. On rentre à l’hôtel plus détendue qu’après un massage zen.
Musiciens : 1 – Pandémie : 0.
(la suite dans vos kiosques)
PS : cet article a été distingué par la revue de presse de France Inter le 2 novembre (à partir de 4’30)